Dans cet onglet, je vais parler distinctement du deuil périnatal et du deuil d’une manière générale.
Deuil (hors périnatal)
Evidement, peu importe le type de deuil traversé, de nombreux “protocoles” sont communs (comme la désensibilisation des images traumatiques). La prise en charge du deuil en hypnothérapie est multifactorielle. Le sommeil est impacté, les angoisses plus présentes, la culpabilité d’être sois même vivant est omniprésente… tout ces facteurs modulent la façon dont seront conçues vos séances .
Les bases de cet accompagnement m’ont été enseignées par Evelyne Josse qui est psychologue clinicienne, formatrice et praticienne en hypnose (entre autres). Je me suis tournée vers cette formation alors que je traversais moi-même un deuil difficile. Comme nombre d’entre vous, j’ai consulté d’excellents psychologues dont certains étaient dans des associations de familles endeuillées.
J’y ai trouvé une bienveillance incroyable mais aucun de ces professionnels ne pouvaient me dire, comment avancer, comment continuer à vivre pour ceux qui restent sans absorber et/ou être submerger par leurs souffrances. Vous avez perdu un fragment de vous, vous vous sentez vide et sans but et ces professionnels le comprennent avec une justesse incroyable …
Alors que je cherche sur internet, comment avancer et trouver des solutions qui n’existent pas, je tombe sur une interview d’Evelyne Josse dans laquelle elle donne une métaphore intéressante (je ne saurai vous la redire au mot près ou vous en garantir l’auteur(e)).
Elle dit [lorsque vous traversez un deuil et que vous arrivez chez de nombreux psychologues ou autres praticiens, c’est comme si vous arriviez dans un restaurant et que la serveuse vous accueillait en vous disant “bonjour” ; vous lui dite que vous avez faim et alors elle vous décrit les sensations exactes que vous ressentez, du genre :”ça fait des gargouillements dans l’estomac, des brulures même parfois, et vous avez la tête qui tourne?”. Alors là vous vous dites que vous êtes au bon endroit, qu’elle comprend parfaitement ce que que ressentez ; et elle vous fait assoir à une table … Une heure plus tard elle revient et vous dit “ça fait 60 euros” … Et vous repartez avec vos mêmes maux … ].
Je me suis vraiment reconnue dans cette métaphore et c’est tout naturellement que je me suis inscrite à la formation à l’accompagnement au deuil par l’hypnose, qu’elle proposait via l’AFHN.
Tout au long de l’accompagnement, des rituels thérapeutiques sont mis en place afin de vous aider. Les séances sont conçues pour que vous soyez acteur de votre avancée et lors de la dernière séance, si les conditions s’y prêtent, vous pourrez “communiquer” avec votre défunt en le voyant, le ressentant, en lui parlant (projection de votre inconscient ou réelle communication avec l’au delà, seules vos croyances détermineront votre expérience).
Deuil périnatal
Afin de rendre plus fluide la notion de deuil périnatal, je vais en faire une brève description. Ce type de deuil concerne les mamans et futures mamans (mais aussi les papas et futurs papas), ayant perdu un bébé / foetus / embryon pendant la grossesse de la première semaine d’aménorrhée jusqu’à la naissance.
Perte d’un embryon
Trop souvent minimisée par les professionnels des services hospitaliers, la perte d’un embryon (parcours PMA ou naturel) dans les premières semaines après la conception (moins de 3 mois de grossesse) reste un traumatisme pouvant créer d’importantes séquelles psychologiques si ce deuil n’est pas vécu en toute légitimité et avec un accompagnement empathique. Ayant vécu cette situation à deux reprises, je sais combien il est difficile d’en parler, lorsque parfois votre entourage n’était même pas informé de cette grossesse. Certaines mamans vivent ce deuil sans le soutien du papa qui n’a pas eut le temps de prendre conscience de la présence de ce bébé en devenir.
La perte d’un fœtus (+de trois mois de grossesse)
La perte d’un bébé restera toujours une épreuve douloureuse que vous soyez à 3 mois de grossesse ou bien à 9 mois. Votre souffrance sera plus “entendue” que pour la perte d’un embryon mais tout aussi peu reconnue par le corps médical, qui, dans certain cas, ne vous permettra pas de récupérer le corps de votre bébé. La loi quant à elle, ne reconnaitra pas l’existence juridique de votre bébé envolé avant d’être né viable.
D’un point de vue thérapeutique, la prise en charge de ce deuil sera individuelle et unique en fonction de vos besoins et vos attentes.
Les séances d’hypnothérapie peuvent vous aider ( dans un premier temps ) à gérer les images traumatiques qui peuvent créer de reviviscences invivables au quotidien.
Des rituels thérapeutiques vous seront proposés, comme à la maman de Valentin qui a accepté de partager avec vous une photo de son rituel à elle, ci-dessous :
Dans un second temps ou dans certaines situations ( exemple: curetage, demande de la maman … ), il peut être thérapeutiquement important de faire vivre sous hypnose l’accouchement.
D’autres mamans auront besoin de rencontrer leur bébé, de leur parler, ou de les accompagner dans l’après vie, ( je m’adapte à vos croyances quelles qu’elles soient ).
Si vous avez des questions plus personnelles, plus ciblées, ou simplement dont le sujet n’a pas été abordé dans ces explications, je reste à votre disposition pour y répondre.
J’attire votre attention sur le fait que l’Hypnothérapie ne peut en aucun cas se substituer à un rendez-vous avec votre médecin généraliste ou spécialiste, ni à la prise de votre traitement médical. Par ailleurs, la prise de médicaments n’altère en rien les résultats de nos séances d’Hypnothérapie et est totalement compatible avec celle-ci.
